mot maquis

 

Accueil > vrac > maryse hache

maryse hache

bien repérées ces baleines sur le net (le brise-lames veille hé même que ces jours il se réveille - soon) et trop heureuse d’en pondre une, chez elle, moins aérienne que celles que nous fabrique Maryse Hache au Semenoir mais : lisez plutôt. Après toutefois avoir lu le texte de Maryse ci-dessous, déconcertant.

Maryse Hache sévit aussi sur publie.net, remue.net et aussi sur poezibao ; auteur, comédienne, prof de philo, clown et j’en oublie, sacrée nana (et un sourire qui me plait :)


surface-projectile

lisant hélène cixous, revirements, dans l’antarctique du coeur, éd galilée

on dit On dit la phrase on essaie de dire Je par la bouche du cerveau dit On ça fait moins peur de la falaise marche pas trop sur le bord c’est le bord qui me marche

on se souvient qu’il y a eu coupure un jour. est-ce venu par surfaces-projectiles lançant devant elles puissantes chimères ou simulacres ou petites peceptions dit la phrase choisissez pas une loterie. aucune ressemblance avec les lignes des géraniums bleus

surprise stupeur déchirure. soudain On voit du temps apparaître dans la surface-projectile. ou sur. un copié-collé de Temps impossible possible saute dans les yeux de On. aucune ressemblance avec du mimosa

on dit On dit la phrase. on essaie de dire Je mais on dit On

la première fois que surface-projectile a lancé son feu, son écume, son hallucination, choisissez dit la phrase, il y avait de l’incroyable dans le creux des yeux. Temps copié-collé, après avoir descendu les étages d’un immeuble, feuilleté les pages d’un album, appuya sa peau sur la sienne - la peau de Je dit la phrase - et rétrécissait une distance avec une force d’explosion

on croyait sans doute ce possible impossible, ce croyable incroyable. ou crédible dit la phrase. choisissez

devant le qui quoi comment pourquoi si nisi ne num cum an ut ubi quo quando tous les mots qui commencent par ali perde leur âge leur latin ou leur tête

on peut, dans les peintures, porter sa tête sous le bras ou sur un plat d’or ou alors elle roule au sol, dit On. choisissez dit la phrase

sa tête là sur ses épaules bien droite comme sur son bâtonnet la boule du bilboquet. râles de la langue, cris scandés du Je questionne. Temps bat son rythme face à surface-projectile. aucune ressemblance avec les coquelicots

**

Je veux dormir et On écrit

**

Je veux parler surface-projectile dit la phrase tentée par les héliotropes. la phrase est au jardin dans le chant d’un pinson. mais surface-projectile fait assaut

on regarde surface-projectile bien en face et on sent le crépitement des petites perceptions qu’elle a crachées. la phrase passe par les nigelles de damas, elle dit

pourvu que pas gorgone dit On

Je cherche un salut

on dirait bien que l’oncle se glisse dans le copié-collé de Temps, ou la tante que Je n’a pas connue dans les téléphones début de l’électricité. georges tam passe dans sa peau dit la phrase. lui, elle, quelle différence

elle est poreuse aux genres dit la phrase. possible dit une juliette

Je tente de reprendre le fil , assise sous le tilleul, dans l’odeur de juin

elle passe sa vie, dit la phrase. aucune ressemblance avec une brindille

oncle georges tam ou tante alice felice crachés par la surface-projectile droit sur elle

droit sur Je, dit la phrase. elle dit on dit On. ça évince encore la falaise, invisible, impalpable, mais puissante

Je passe sa vie. et elle voit le cerisier, dit la phrase

va-t-elle réussir à tenir son fil. tente-t-elle une narration ?

quelle question, me dis-je. j’écris point

dit-elle qu’elle n’écrit pas, dit la phrase. non, elle ponctue, dis-je

pourtant, dit la phrase, il reste des questions. elles se posent sur jets de Temps coupé-collé dans surface-projectile et dans ta vie et la sienne, que tu passes, ou qui passe, choisissez, dans le mille de l’écriture du poème

***

la surface bassin nymphéas et poissons rouges reflète du ciel et bleu. projectile, demande la phrase, qui entend un pinson ou voit un papillon

***

on dirait dit On que dans la surface-projectile chuchote flambée de père et que ça lui ferait vertige. Je perds la tête, demande la phrase. ça arrive dit-on. On dit oui, on peut la perdre

c’est du coupé-collé de Temps ou du copié-collé de Temps. On dit sais pas. peut-être du coagulé de Temps. Je croit l’impossible devenu possible, l’incroyable devenu croyable dans la surface-projectile, lamelles et collures dans ses bras. malgré le bleu absent, dit la phrase. malgré. pas de ressemblance avec les lavandes, les bleuets, les mésanges.

où ça se love Temps, dans surface-projectile, interjecte la phrase.

s’exclame la phrase, dit On, dans l’odeur des cistes maquis

***

il y a la robe verte et le miroir des arnolfini


Pour les autres vases c’est chez Paumée qu’il faut passer...

vendredi 6 juillet 2012, par Juliette Mézenc

Licence Creative Commons
les images et les oeuvres numériques du site sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
ISSN 2428-6117
.